Le 24 mai 2012 / Le Point 2071
Nos émotions nous manipulent… et c’est tant mieux !
A notre insu
Une perception donnée influe sur le comportement. A notre insu. On fait lire à des sujets une série de mots, vaguement liée au troisième âge (« Floride, bridge, ancien»), ils quittent la salle en marchant plus lentement qu'à leur entrée. Si on leur donne une liste de mots tels que « grossier, irritant, intrusion», ils seront plus enclins à couper la parole à leur interlocuteur dans une conversation tenue, alors que l'expérience est supposée finie. Magique, cette influence marche dans les deux sens. Ainsi si on raconte à un étudiant qui s'apprête à subir un examen des histoires de succès éclatants, il réussira mieux. Si on emploie les mots «réussir, maîtriser, réaliser» dans une phrase, ses résultats seront meilleurs. Attention, si vous jouez sur les stéréotypes négatifs, l'inverse se produira. David Brooks cite une dernière étude. Il est rappelé à des étudiants afro-américains entrant dans une salle d'examens qu'ils sont afro-américains, leurs notes ont été sensiblement inférieures que si rien ne leur avait été dit. Dans une autre expérience, on a souligné à des femmes originaires d'Asie avant un examen de maths qu'elles étaient asiatiques. Elles ont mieux réussi. Quand on leur a rappelé qu'elles étaient des femmes, elles ont fait moins bien.
Nous n'agissons pas mus par notre raison ou notre intelligence. A notre insu, nous sommes gouvernés par nos émotions. Comme ces étudiants oui réussirent mieux parce qu'une «empathie fut induite entre eux et le mathématicien Jackson. Nos émotions « mesurent la valeur des choses, nous aident à nous orienter, nous détournent de ce qui nous ferait souffrir et nous rapprochent de ce qui pourrait nous épanouir». Il n'y a pas de commandant de bord installé au poste de pilotage qui prenne les décisions, mais un esprit bombardé « de millions de stimuli ,foisonnement désordonné et abrutissant de sons, d'images, d'odeurs et de mouvements, qui produit un nombre quasi infini de jugements de valeur, qui s'accumulent pour former des objectifs, des ambitions, des rêves, des désirs».
Nos émotions nous manipulent… et c’est tant mieux !
A notre insu
Une perception donnée influe sur le comportement. A notre insu. On fait lire à des sujets une série de mots, vaguement liée au troisième âge (« Floride, bridge, ancien»), ils quittent la salle en marchant plus lentement qu'à leur entrée. Si on leur donne une liste de mots tels que « grossier, irritant, intrusion», ils seront plus enclins à couper la parole à leur interlocuteur dans une conversation tenue, alors que l'expérience est supposée finie. Magique, cette influence marche dans les deux sens. Ainsi si on raconte à un étudiant qui s'apprête à subir un examen des histoires de succès éclatants, il réussira mieux. Si on emploie les mots «réussir, maîtriser, réaliser» dans une phrase, ses résultats seront meilleurs. Attention, si vous jouez sur les stéréotypes négatifs, l'inverse se produira. David Brooks cite une dernière étude. Il est rappelé à des étudiants afro-américains entrant dans une salle d'examens qu'ils sont afro-américains, leurs notes ont été sensiblement inférieures que si rien ne leur avait été dit. Dans une autre expérience, on a souligné à des femmes originaires d'Asie avant un examen de maths qu'elles étaient asiatiques. Elles ont mieux réussi. Quand on leur a rappelé qu'elles étaient des femmes, elles ont fait moins bien.
Nous n'agissons pas mus par notre raison ou notre intelligence. A notre insu, nous sommes gouvernés par nos émotions. Comme ces étudiants oui réussirent mieux parce qu'une «empathie fut induite entre eux et le mathématicien Jackson. Nos émotions « mesurent la valeur des choses, nous aident à nous orienter, nous détournent de ce qui nous ferait souffrir et nous rapprochent de ce qui pourrait nous épanouir». Il n'y a pas de commandant de bord installé au poste de pilotage qui prenne les décisions, mais un esprit bombardé « de millions de stimuli ,foisonnement désordonné et abrutissant de sons, d'images, d'odeurs et de mouvements, qui produit un nombre quasi infini de jugements de valeur, qui s'accumulent pour former des objectifs, des ambitions, des rêves, des désirs».
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