Le Mot et la Chose - L’Abbé de Lataignant (1697 – 1779)
Madame quel est votre mot
Et sur le mot et sur la chose
On vous a dit souvent le mot
On vous a fait souvent la chose
Ainsi de la chose et du mot
Vous pouvez dire quelque chose
Et je gagerais que le mot
Vous plaît beaucoup moins que la chose
Pour moi voici quel est mon mot
Et sur le mot et sur la chose
J'avouerai que j'aime le mot
J'avouerai que j'aime la chose
Mais c'est la chose avec le mot
Mais c'est le mot avec la chose
Autrement la chose et le mot
A mes yeux seraient peu de chose
Je crois même en faveur du mot
Pouvoir ajouter quelque chose
Une chose qui donne au mot
Tout l'avantage sur la chose
C'est qu'on peut dire encore le mot
Alors qu'on ne fait plus la chose
Et pour peu que vaille le mot
Mon Dieu c'est toujours quelque chose
De là je conclus que le mot
Doit être mis avant la chose
Qu'il ne faut ajouter au mot
Qu'autant que l'on peut quelque chose
Et que pour le jour où le mot
Viendra seul hélas sans la chose
Il faut se réserver le mot
Pour se consoler de la chose
Pour vous je crois qu'avec le mot
Vous voyez toujours autre chose
Vous dites si gaiement le mot
Vous méritez si bien la chose
Que pour vous la chose et le mot
Doivent être la même chose
Et vous n'avez pas dit le mot
Qu'on est déjà prêt à la chose
Mais quand je vous dis que le mot
Doit être mis avant la chose
Vous devez me croire à ce mot
Bien peu connaisseur en la chose
Et bien voici mon dernier mot
Et sur le mot et sur la chose
Madame passez-moi le mot
Et je vous passerai la chose
samedi 13 mars 2010
un poème célèbre d'Alphonse Allais
(sans doute atteint de subjonctivite !)
Ah ! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le disse,
Que fièrement vous vous tussiez.
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me desespérassiez,
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez.
Ah ! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le disse,
Que fièrement vous vous tussiez.
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me desespérassiez,
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez.
Ballade à Colmar...
Invitation aux voyages...
On ne vit qu'une fois. Et encore ! (Marcel ACHARD).
A travers mes pérégrinations, voici une petite invitation aux voyages...
A voir ! (au format powerpoint)
A travers mes pérégrinations, voici une petite invitation aux voyages...
A voir ! (au format powerpoint)
Mais où est-ce qu'on les enterre ? Marie-Paule Belle
Deux-cent vingt-trois épouses parfaites
Trois-cent seize maris dévoués
Et quant aux bonnes mères,
Aux excellents pères
On ne peut même pas les compter
Cent quarante députés honnêtes
Deux-cent treize excellents voisins
Dans les cimetières
Y'a qu'à lire les pierres
Ce sont tous de petits saints
Mais où est-ce qu'on les enterre ceux qui sont méchants
Qui faisaient pleurer leurs mères battaient leurs enfants
Les antipathiques tous les renfrognés
Que personne n'a jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre les vilains râleurs
Les huissiers et les belles-mères et les percepteurs
Les grippe-sous notoires et les créanciers
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Soixante-quinze plus que centenaires
Qui n'ont jamais ni bu ni fumé
Quarante hommes d'affaires
Que leurs actionnaires ont tenu à remercier
Six douzaines de chastes comédiennes
Qui vivaient pour l'art et la beauté
Dans les cimetières
Y'a qu'à lire les pierres
Ils seront tous canonisés
Mais où est-ce qu'on les enterre ceux qui sont méchants
Les maquereaux et les mégères tous les médisants
Ceux qu'on croise très vite dans les escaliers
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre les vilains gagas
Qui vous parlent des heures entières de leurs estomacs
Les envieux chroniques et les constipés
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre les gens des guichets
Qui se servent d'un formulaire pour vous torturer
Tyrans minuscules petits chefs ratés
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre ceux qui sont méchants
Qui faisaient pleurer leur mère battaient leurs enfants
Les antipathiques tous les renfrognés
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Trois-cent seize maris dévoués
Et quant aux bonnes mères,
Aux excellents pères
On ne peut même pas les compter
Cent quarante députés honnêtes
Deux-cent treize excellents voisins
Dans les cimetières
Y'a qu'à lire les pierres
Ce sont tous de petits saints
Mais où est-ce qu'on les enterre ceux qui sont méchants
Qui faisaient pleurer leurs mères battaient leurs enfants
Les antipathiques tous les renfrognés
Que personne n'a jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre les vilains râleurs
Les huissiers et les belles-mères et les percepteurs
Les grippe-sous notoires et les créanciers
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Soixante-quinze plus que centenaires
Qui n'ont jamais ni bu ni fumé
Quarante hommes d'affaires
Que leurs actionnaires ont tenu à remercier
Six douzaines de chastes comédiennes
Qui vivaient pour l'art et la beauté
Dans les cimetières
Y'a qu'à lire les pierres
Ils seront tous canonisés
Mais où est-ce qu'on les enterre ceux qui sont méchants
Les maquereaux et les mégères tous les médisants
Ceux qu'on croise très vite dans les escaliers
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre les vilains gagas
Qui vous parlent des heures entières de leurs estomacs
Les envieux chroniques et les constipés
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre les gens des guichets
Qui se servent d'un formulaire pour vous torturer
Tyrans minuscules petits chefs ratés
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Mais où est-ce qu'on les enterre ceux qui sont méchants
Qui faisaient pleurer leur mère battaient leurs enfants
Les antipathiques tous les renfrognés
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
Que personne n'a jamais jamais jamais regretté
La tendresse - Bourvil 1963
On peut vivre sans richesse,
Presque sans le sou.
Des seigneurs et des princesses,
Y en a plus beaucoup.
Mais vivre sans tendresse, on ne le pourrait pas.
Non, non, non, non: on ne le pourrait pas.
On peut vivre sans la gloire
Qui ne prouve rien.
Être inconnu dans l'histoire
Et s'en trouver bien.
Mais vivre sans tendresse, il n'en est pas question.
Non, non, non, non: il n'en est pas question.
Quelle douce faiblesse,
Quel joli sentiment,
Ce besoin de tendresse
Qui nous vient en naissant.
Vraiment, vraiment, vraiment.
Le travail est nécessaire,
Mais s'il faut rester
Des semaines sans rien faire,
Eh bien… on s'y fait.
Mais vivre sans tendresse, le temps vous paraît long,
Long, long, long, long: le temps vous parait long.
Dans le feu de la jeunesse,
Naissent les plaisirs,
Et l'amour fait des prouesses
Pour nous éblouir.
Oui mais sans la tendresse, l'amour ne serait rien.
Non, non, non, non: l'amour ne serait rien.
Quand la vie impitoyable,
Vous tombe dessus.
On est plus qu'un pauvre diable,
Broyé et déçu.
Alors sans la tendresse, d'un cœur qui nous soutient,
Non, non, non, non: on n'irait pas plus loin.
Un enfant vous embrasse,
Parce qu'on le rend heureux.
Tous nos chagrins s'effacent,
On a les larmes aux yeux.
Mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu…
Dans votre immense sagesse,
Immense ferveur,
Faites donc pleuvoir sans cesse,
Au fond de nos cœurs,
Des torrents de tendresse pour que règne l'amour…
Règne l'amour… jusqu'à la fin des jours.
Conseils de psychologue
Extrait de "Conseils de psychologue" - DNA 17 février 2010
Parfois l'envie, le regret engendrent une sorte de rumination constante.
On a tout à fait le droit de se plaindre, d'être en colère, de souffrir. Le vrai danger est de s'enfermer dans une définition de soi-même et de sa vie qui s'arrête à ces moments-là. Il faut alors apprendre à "agrandir" son regard...
Parfois l'envie, le regret engendrent une sorte de rumination constante.
On a tout à fait le droit de se plaindre, d'être en colère, de souffrir. Le vrai danger est de s'enfermer dans une définition de soi-même et de sa vie qui s'arrête à ces moments-là. Il faut alors apprendre à "agrandir" son regard...
A savoir !!
Après la naissance d'Henri IV le 13 décembre 1553 à Pau , son père Antoine de Bourbon s'exclama : "Il est né en deux coups de cul hier à Pau" d'où l'expression "en deux coups de cuillère à pot".
Des escargots qui vont à l'enterrement...
Parole de Jacques PREVERT, musique de KOSMA. Interprète : Lys GAUTY
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit
Prenez si ça vous plait
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'œil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
A chanter à tue-tête
La vraie chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Il titubent un petit peu
Mais là-haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
A l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent
C'est déjà le printemps
Les feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit
Prenez si ça vous plait
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'œil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie
Alors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
A chanter à tue-tête
La vraie chanson de l'été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C'est un très joli soir
Un joli soir d'été
Et les deux escargots
S'en retournent chez eux
Ils s'en vont très émus
Ils s'en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Il titubent un petit peu
Mais là-haut dans le ciel
La lune veille sur eux.
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